Hello Reader,

Quand je l’ai vu, j’ai eu un crush. Je te parle pas de mon mec, mais d’un essai croisé dans ma bibli de quartier : Marianne est aussi noire.

Les premières phrases de la quatrième de couverture m’ont happée :

J’ai vite commencé ma lecture… mais j’ai abandonné au bout d’une vingtaine de pages. Pas parce que c’était écrit avec les pieds. Pas parce que le sujet ne m’intéressait pas. Mais parce que je devais relire CHAQUE phrase plusieurs fois pour bien la comprendre. 😬

Pourtant, je connais le jargon militant (oui, c’est un jargon). Et je passe mes journées à lire, écrire et faire des recherches. Je suis PILE la cible.

Ce qui m’a fait refermer le livre, c’est sa complexité.

Et ça m’a inspiré le sujet de cette newsletter : j’aimerais vous parler de démocratisation du féminisme, sous l’angle du langage.

Bonne lecture !

Rendre le féminisme accessible

Pour contribuer à une société plus juste

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Not All Men. Culture du vi*l. Féminisme intersectionnel.

Tout ça, c'est du jargon militant.

La majorité des gens ne savent pas ce que ces mots veulent dire. Et c’est normal, parce que c’est des concepts qu’on découvre en s’informant sur le féminisme. C’est là tout le problème : tout le monde n’a pas l’envie, le temps ou l’énergie de creuser des sujets féministes.

Pourtant, pour parvenir à un vrai changement sociétal, on doit mobiliser un maximum de personnes. Et ça passe par la déconstruction des idées reçues, le partage de ressources accessibles, mais aussi (et surtout ?) la diffusion d’un message clair.

Ce n’est pas avec des essais de 500 pages qu’on touche le grand public. C’est avec des messages courts, clairs et illustrés par des exemples du quotidien. On doit toucher à l’émotionnel, au personnel.

Je ne sais pas toi Reader, mais perso, ça me gonfle de devoir relire 3 fois une phrase pour la comprendre.

Parfois, je suis juste fatiguée. D’autre fois, je suis entre deux stations de métro et le contexte ne se prête pas à la lecture d’un loooooong paragraphe. Et d’autres fois encore, c’est juste le texte qui est trop complexe. Dans tous les cas, ça me donne envie d’abandonner la lecture.

Heureusement, il existe un outil idéal pour faire passer des messages facilement, dans tous les contextes : le langage clair. C’est une manière d’écrire et de présenter les informations qui vise à rendre l’information compréhensible à la première lecture.

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Bonnes pratiques pour un message clair

À adapter à votre cible 😉

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Avant toute chose, vous devez connaitre votre cible sur le bout des doigts (je sais, on en a marre de voir ce conseil partout) (mais si on le voit partout, c’est aussi parce qu’il est utile).

Si vous écrivez un article de recherche qui sera lu par d’autres spécialistes du domaine, vous pouvez faire appel à des concepts et des termes techniques.

Par contre, si vous rédigez un courrier pour les résident·es d’un immeuble, allez au plus simple et évitez les tournures de phrases trop compliquées. Surtout si les destinataires doivent mener une action après avoir reçu votre courrier et que vous voulez éviter de les relancer.

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Une fois qu’on connait sa cible, on peut appliquer ces 3 grands principes du langage clair :

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1. Éviter le jargon

Utilisez de préférence des mots qui sont connus des destinataires. Si vous utilisez des mots techniques, pensez à les expliquer dans le corps du texte (qui a envie d’aller chercher un mot dans un glossaire à la fin d’un bouquin ? Pas grand monde).

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2. Bien structurer le message

Usez et abusez des listes à puces, des titres et sous-titres, du chapitrage.

Dans vos livres blancs et vos articles, vous pouvez résumer votre propos à la fin de chaque partie.

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3. Faire des phrases courtes

On ne le dira jamais assez : personne n’a envie de lire une phrase qui fait 10 lignes. Vraiment personne. Donc faites des phrases courtes (20-25 mots maximum), en gardant en tête ce grand principe : une phrase = une idée.

La bonne nouvelle, c’est qu’on peut faire tout ça sans renoncer à l’écriture inclusive !

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Pistes d’action pour des textes clairs et inclusifs

C’est possible de faire les deux !

Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai entendu que “l’écriture inclusive, c’est illisible”. Et à chaque fois, je réponds que l’écriture inclusive ne se réduit pas au point médian.

D’ailleurs, on peut se passer complètement du point médian, en utilisant des mots collectifs (”nos équipes”) ou en s’adressant directement à la cible (”vous”) par exemple. Les outils de l’écriture inclusive sont très nombreux, profitez-en pour varier les plaisirs !

Et puisqu’on parle du point médian… Si vous vous adressez au grand public, je vous conseille de l’utiliser avec parcimonie, et plutôt avec des terminaisons faciles à lire : “salarié·e” plutôt que “collaborateur·rice”.

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Enfin, identifiez ce qui n’est pas clair : est-ce que vous parlez d’un concept difficile à comprendre ? Ou est-ce que le concept est simple (”rembourser de l’argent”) mais les mots utilisés sont complexes (”apurer sa dette”) ?

Pour le savoir, vous pouvez vous baser sur les questions qu’on vous pose le plus souvent.

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En clair (hihi), adaptez-vous au niveau de connaissances du lectorat. Et en cas de doute, allez au plus simple.

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Pour aller plus loin

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3 articles

​7 techniques simples d’écriture inclusive (sans point médian)​

​Accessibilité sur les réseaux sociaux​

​Peut-on mettre de l’écriture inclusive dans les sous-titres ?​

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1 outil pratique

​L’Inclusionnaire​

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1 challenge gratuit

​Vers l’inclusif et au-delà : 5 mails pour se mettre à l’inclusif​

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1 formation

​J’approfondis ma pratique du langage inclusif​

J'espère que cette newsletter vous a plu et que vous avez appris des choses. Je suis curieuse : est-ce que vous connaissiez le langage clair ?

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À très vite !

Charlotte 🌈

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